Par la Grâce des Sans Noms, d'Esther Brassac
Résumé
Mars 1890.
Voilà près de vingt ans que la guerre franco-prussienne est terminée. Le canon hypersyntrophonique utilisé par Napoléon III a assuré une victoire retentissante au goût pourtant amer. Les retombées de l’arme monstrueuse ont causé des millions de morts à la surface de la Terre, détruisant également la faune par une lèpre incurable tandis que la végétation mourait peu à peu. Grâce à l’intelligence des scientifiques autant qu’au pouvoir des enchanteurs, un dôme de trois mille six cents kilomètres carrés a été construit, permettant de sauvegarder une zone du sud-ouest de la France, le Royaume garonnais.
Alors que tout espoir de voir la vie renaître au-delà de la frontière artificielle est perdu, des crimes en série abjects sont perpétrés dans la cité tolossayne. Le préfet charge un fin limier, Oksibure, spectre coincé entre le monde des vivants et celui des morts, de résoudre cette terrible affaire.
Au même moment, Aldebrand loue une maison dans le centre de la cité pour y résider quelques mois avec ses amis : Cropityore, un incube de dix-huit mille ans et Katherine de Clair-Morange, humaine récemment transformée en vampire en raison d’une vieille malédiction. Tous trois désirent créer un album gothique pour le compte d’une prestigieuse maison d’édition. Bien qu’il soit à la recherche de sa jumelle disparue dans d’étranges circonstances, Aldebrand va devoir aider Katherine à assumer les pénibles répercussions de sa métamorphose. Tout au moins, croit-il que ce sont là des problèmes bien suffisants à assumer. Il est loin d’imaginer que la demeure louée va bientôt concrétiser des cauchemars plus terribles encore.
Voilà près de vingt ans que la guerre franco-prussienne est terminée. Le canon hypersyntrophonique utilisé par Napoléon III a assuré une victoire retentissante au goût pourtant amer. Les retombées de l’arme monstrueuse ont causé des millions de morts à la surface de la Terre, détruisant également la faune par une lèpre incurable tandis que la végétation mourait peu à peu. Grâce à l’intelligence des scientifiques autant qu’au pouvoir des enchanteurs, un dôme de trois mille six cents kilomètres carrés a été construit, permettant de sauvegarder une zone du sud-ouest de la France, le Royaume garonnais.
Alors que tout espoir de voir la vie renaître au-delà de la frontière artificielle est perdu, des crimes en série abjects sont perpétrés dans la cité tolossayne. Le préfet charge un fin limier, Oksibure, spectre coincé entre le monde des vivants et celui des morts, de résoudre cette terrible affaire.
Au même moment, Aldebrand loue une maison dans le centre de la cité pour y résider quelques mois avec ses amis : Cropityore, un incube de dix-huit mille ans et Katherine de Clair-Morange, humaine récemment transformée en vampire en raison d’une vieille malédiction. Tous trois désirent créer un album gothique pour le compte d’une prestigieuse maison d’édition. Bien qu’il soit à la recherche de sa jumelle disparue dans d’étranges circonstances, Aldebrand va devoir aider Katherine à assumer les pénibles répercussions de sa métamorphose. Tout au moins, croit-il que ce sont là des problèmes bien suffisants à assumer. Il est loin d’imaginer que la demeure louée va bientôt concrétiser des cauchemars plus terribles encore.
Mon avis
Dès
le début du roman, Esther Brassac nous offre une atmosphère et un
cadre bien campés avec des descriptions précises, détaillées. On
visualise bien la cité Tollossayne où se déroule l'intrigue
(d'ailleurs tous les sens sont en alerte). Lire Par la Grâce des
Sans Noms c'est se plonger dans un univers steampunk original et
riche, avec une touche post apo (conséquences de la guerre
Franc-Prussienne). Le mélange pourrait paraître incongru, mais est
traité avec intelligence pour notre plus grand plaisir. En découle
un monde entouré d'un dôme de protection, qui a dû se réorganiser
avec des matériaux singuliers, des animaux automates, des inventions
à la fois ingénieuses et poétiques, une végétation crée et entretenue
par la magie des Sans Noms, un équilibre émotionnel harmonieux
contrôlé par Celle Qui Montre Ses Emotions.
On
découvre également un univers enraciné dans le surnaturel . Vampires, démons, elfes, spectres et autres êtres surnaturels
trouvent place sans problème dans la société Tollossayne.
A
la lecture du roman, j'ai retrouvé une caractérisation des
personnages propre à l'auteure. Loin de tomber dans les clichés,
Esther Brassac se sert des stéréotypes, s'en amuse, les détourne,
les enrobe de sa touche personnelle, de son atmosphère si
particulière.
Il
n'y a pas un personnage, mais des personnages bien singuliers, voire
excentriques, attachants et servant l'intrigue de manière
perspicace. Nous retrouvons donc, un illustrateur humain, mais marqué
physiquement par l'étrange séparation avec sa sœur (son âme
jumelle disparue), une séduisante vampire, femme forte pourtant en
pleine crise vampirique (la transformation à l'état de vampire
n'est pas aussi simple à vivre qu'il n'y paraît), un démon poète
parfaitement égoïste, plus charmeur que charmant, un spectre détective malin, au costume ingénieux (qui lui donne un point d'ancrage
dans la réalité) et sa petite flammèche à la nature indéterminée.
Je pourrais continuer ainsi avec les personnages secondaires:
loup-garou peureux, elfe au langage bien marqué etc...
Entre amitié, cruauté, cynisme, humour, et mélancolie, les émotions et comportements de
chacun des personnages touchent le lecteur. Bien que sombres, ils
restent hauts en couleurs. On aime les suivre au fil des pages.
Le
roman ne se limite pas à une intrigue. Même si l'intrigue
principale semble être l'enquête sur les sinistres meurtres en
série qui sévissent dans la cité, tous les événement sont liés.
Les intrigues s'entremêlent pour finalement se rejoindre en fin de
récit. Celui ci ne manque pas de rebondissements et répond à
toutes les questions du lecteur : pas d'intrigue secondaire
laissée en plan. Par contre, et ce sera mon seul bémol, la
conclusion m'a semblé un peu longue à se mettre en place. Elle
s'étale, mais ne manque pas des qualités qui caractérisent le
roman et nous mène à une fin tout à fait inattendue.
Les
chapitres courts bien rythmés, les dialogues très souvent savoureux, la
plume fluide, travaillée et soutenue d' Esther Brassac entraînent
facilement le lecteur dans un récit vraiment prenant et original.
J'ai
retrouvé tous les ingrédients qui m'ont plus dans La Nuit de Coeurs
Froids (précédent roman d'Esther Brassac). Bref, un vrai coup de cœur et une auteure à suivre... (ou à découvrir si vous ne l'avez pas encore fait !)
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